Pablo Méndez

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Black Box #004



Pablo Méndez (AR)
I. cri II. bateaux-boats-botes III. silence
vidéo 1 canal, non sonore, 3’17 en boucle, 2017

Les monstres existent. Eux viennent de tous les milieux : la mer, le ciel, la jungle, la forêt, le sable. La terre, l’eau, l’air.
Quand on les voit on cherche la forme créée par l’humain qui leur ressemble le plus. Ne pas s’inquiéter : il n’y a pas de monstre sympa ou méchant.
J’ai vu ces monstres pour la première fois à Marseille, en 2016. Je les ai revus après dans différentes mers, océans. Ils m’ont toujours appelé pour m’immerger avec eux dans la mer. Je les ai suivis jusqu’aux falaises. Je ne suis pas tombé dans l’abîme. Attiré comme Butes par les sirènes, j’étais près de de sauter… 
Heureusement un oiseau a traversé le ciel.

“Cet état de stupéfaction que m’avait prédit le commandant du Nautilus commençait déjà à s’emparer de mon esprit.” 
(Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, 1869)

Après le naufrage, chercher l’horizon. Ne rien trouver. Saisir le naufrage. 
Un voyage fracassé. 

Je m’axe sur la poésie de l'image, et notamment le lien affectif que je peux construire avec elle. Je cherche à être et à mettre en rapport avec l'image de la même façon qu'on peut l'être avec quelqu'un d'aimé.
Dans cette affection il y a de l'hypnose, du trouble, de l'informe. C’est cet ensemble des sentiments et des états qui rend pour moi le lien aux images plus intéressant que les images elles-mêmes.
En me servant d’images de basse résolution pour susciter plus l'imaginaire, je propose un entre-actes à la vie.

P.M.