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Mangroves têtues, corps cicatrisés, patates militantes, identités fragmentées, vies brisées et vies collées.
Pour sa première exposition personnelle en Belgique, Katrin Ströbel conçoit un ensemble d'installations in-situ, dessins, vidéos et collages, où les corps et des plantes deviennent des outils érotiques et poétiques de résistance.
Katrin Ströbel invoque des organismes morcelés, végétaux ou humains, queers, dans un état permanent d'élasticité et de transition. Fatigués, épuisés, inactifs, donc résistants à l'obligation d'efficacité du capitalisme tardif.
Dans ses oeuvres, la non-normativité n’est jamais envisagée comme un défaut mais au contraire comme une force.
En temps de crise, fragilité et vulnérabilité deviennent des avantages.
Le fragment est plus fiable que l'ensemble - plus encore dans un monde plein de fissures.
Katrin Ströbel (* 1975, DE) vit et travaille à Marseille (FR), Stuttgart (DE) et Rabat (MAR). Son travail interroge les conditions sociales et géopolitiques qui définissent notre quotidien.
Avec une perspective critique et ironique, l’artiste déconstruit les relations de genre et les stéréotypes féminins dans ses dessins et collages.
Katrin Ströbel, 2020
Dans le cadre de notre partenariat avec le Réseau documents d'artistes, un "carnet d'exposition" a été réalisé en dialogue avec Katrin Ströbel. Il présente la préparation de l'exposition, depuis les recherches de l'artiste confinée chez elle à Marseille, jusqu'au montage dans les espaces des Brasseurs.
