Fabien Léaustic - Planète Iode 2015

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Planète Iode, installation - 540 x 250 x 120 cm, 2015. Eau, sel, laser, techniques mixtes

L'impermanence des choses.
La genèse de mon travail réside dans l'invisible et l'éphémère au sein desquels nous évoluons. Je matérialise et déplace ces notions par mon approche sculpturale, empruntant à l'esthétique de l'expérience. Une recherche scientifique au service de l'art. Cette rhétorique de l'exploration est soutenue par les matériaux que j'emploie dans un dialogue d'eau et de lumière ; leur rencontre forme des installations qui balisent un parcours visuel, sonore. Des micros dévoilent la vie propre et intime de la machine, en en amplifiant les sons.
L'immersion du visiteur dans un environnement qui décale temps, espace, échelles, l'émancipe et lui permet de saisir à nouveaux frais ces marqueurs traditionnels. 
Saisir la ténuité des choses. Je dévoile ainsi de micro-phénomènes, d'ordinaire à l'abri de nos sens. Les dispositifs, complexes, n'entravent pas la (re)découverte d'une atmosphère familière où sons, formes semblent connus et nouent des correspondances dont l'évidence cosmique saisit le visiteur. 
Observables, manipulables, ces installations sont un précipité de réalités imperceptibles dans notre univers sensible. L'approche analogique, dénuée de métalangage tel que le numérique, permet une plongée sincère à la racine des phénomènes physiques que je documente. Je mobilise ainsi la thermodynamique, l'optique et la physique des fluides pour soutenir ces propositions et ériger mes installations. 
Les signaux sonores, captés à même les dispositifs, sont également traités sur le mode analogique. Ce choix permet la transposition fidèle de la réalité invisible capté par le micro ainsi révélée à nos sens.

Fabien Léaustic