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Cette installation vidéo documente six arpentages menés dans l’espace périurbain liégeois à l’aide du dispositif Vabor(d), une brouette équipée d’une caméra. Ces arpentages sont répartis en deux ensembles de neuf séquences de quinze minutes, réalisés entre octobre 2024 et juin 2025, pour un total de 45 km.
Présentées sous forme de deux grilles distinctes, à la manière de moniteurs de surveillance, les dix-huit cases en mouvement produisent une saturation visuelle et sonore qui ouvre la pièce à une lecture non hiérarchisée de la vue de l’outil. Si une progression linéaire de gauche à droite ou par paliers reste perceptible à l’intérieur de chaque grille, la structure d’ensemble permet une multiplicité de points d’entrée. Le spectateur peut ainsi circuler librement entre les deux compositions, tout en permettant d’engager la relecture à tout moment, de composer sa propre trajectoire perceptive.
C’est également une manière pour moi d’éprouver des formes de narration entre les cases, tout en laissant la possibilité de les apprécier ou non.
Des arpentages comme prétexte.
Une manière de prêter à nouveau attention,
au vivant,
à l’inerte, à ce qui demeure.
Rééduquons le regard,
habitons les ruines de demain.
- Quentin Plazar
