Guy-Marc Hinant

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Black Box #002

Guy Marc Hinant (BE)
(projection numérique)


L’élaboration d’un film complexe et s’inscrivant dans une durée importante absorbe plusieurs années de votre vie, le processus semble inévitable. Mais une autre exploration est possible : tenter de capter une pulsion dans son instantanéité, un bref moment, où l’on voit comment faire - mais il faut le faire vite, tous les éléments se connectent et durant quelques jours le film se fabrique dans cette urgence. Voilà comment ont été conçus les cinq films montrés ici. (GMH)


Qu’adviendra-t-il de nous ? (2014 - 14 minutes)


Premiers mots entendu dans mon film Birobidjan, le nid est tombé dans les flammes, issus d’un poème en yiddish. Tourné en super8mm noir et blanc, préparé par Sébastien Koeppel avant sa disparition tragique. Les images proviennent de l’extrême-orient russe, de mon appartement à Bruxelles, des parcs environnants et de la campagne qui entoure Charleroi. On y distingue brièvement mes proches. Sur une pièce écrite par Thanasis Kaproulias (Novi_sad).



La sonde (1996 - 5 minutes) 


Les gens qui gardent les bricolages d’enfants dans leur cave, savent, qu’à un moment, il va falloir les jeter. Quand l’humidité est venue à bout des jouets, des peluches, je fus dans l’obligation de les filmer avant de les jeter dans un container. Le découpeur de coeur dans le film est mon père, tel qu’il était quelques mois avant sa mort. Une auto-hypnose qui tourne mal. Texte dit par Gabriel Séverin.



Autodafé 1949 (2012 - 14 minutes)


Tourné dans l’oblast du Birobidjan en Russie en novembre 2011, repérages du film du même nom sorti en 2015. Présentation de quelques livres ayant survécus à l’autodafé voulu par Staline en 1949. Poèmes, Talmud, livres de prières, reste ce qui reste. Fragment d’une pièce musicale de CM von Hausswolff.



Things come out sometime - A visit to Tod Dockstader (2006-09 - 12 minutes)


Conçu comme une visite filmée, spontanément, à la manière de Mekas visitant la famille Brakhage. Nous quittons New York en train pour Westport à la rencontre du compositeur Tod Dockstader. Il nous emmène dans son antique Volkswagen jaune vers une plage où nous découvrons des cailloux incrustés de silice. Le retour se déroule comme l’aller. En présence de Dominique Goblet. Quelques paroles émergent d’Aerial, une pièce de quatre heures qu’il écrivait alors.



Sous le sceau du silence (1999 - 5 minutes) 


Longuement rouler en voiture sous la pluie, explorer des fleurs mortes, capter un certain éclat du crépuscule. Presque rien, en réalité, et pas d’action. La bande son est composée à partir de quelques disques 78t anonymes où s’entendent des pièces inconnues jouées sur ondes Martenot.