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Black Box #007





Augustin Gimel (FR)

Video projection (loop)


Il n’y a rien de plus inutile qu’un organe
1999, 9’

« Il n’y a rien de plus inutile qu’un organe » écrivait Antonin Artaud en 1947, il donna par la même occasion un nom à une Dématérialisation possible : le Corps sans Organes. La structure en triptyque de ce film reprend celle de La Divine Comédie, le parcours de Dante à travers l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis est respecté dans sa chronologie. Ce chemin est envisagé comme celui de la dématérialisation d’un corps (celui de Dante), le corps humain qu’il possède à l’origine est, par son parcours, démembré, reconstruit, réorganisé en un corps neuf libéré de son organisme et de ses organes. Ce nouveau corps, au contact de Béatrice, et par son ascension, devient point de circulation de flux et d’intensités de toutes sortes.


1305
2001, 2’

Un film-sténopé comme instrument de mesure de la luminosité. Naissance et croissance de la lumière selon la suite de Fibonacci. Éclipse totale du soleil décomposée en mille feux inconnus.


90°
1999, 0’40

Pendant la Renaissance, les colons ont imposé aux Indiens d’Amérique leur urbanisme composé majoritairement d’angles droits. Une perte quasi-totale des repères géographiques, sociaux et politiques des Indiens s’ensuivit. Ce film composé de photogrammes d’angles droits prélevés sur l’actuel territoire américain est une tentative de rappropriation personnelle de l’espace urbain.


Din 16538/39 (Paris)
2001, 2’

Une démarche anthropologique a été utilisée pour réaliser ce film. Des prélèvements ont d’abord été effectués dans un milieu donné, ils ont ensuite été analysés, puis reclassés selon des critères chromatiques universels (spectre de la lumière). Théoriquement, on obtient un spectre représentatif du milieu dont il provient, la culture de ce milieu jouant un rôle majeur dans la répartition des couleurs.


5 puissance 5 ASA
2001, 2’

Fruit d'une collaboration avec Stéphanie Coudert, designer vêtement, cette vidéo propose différentes analogies entre couture et montage : l'écran-matière, la coupe, l'assemblage, les combinatoires…


Genève
2004, 6’

Sacrifice rituel et oppression de l’individu par le pouvoir. D’après Rollerball de Norman Jewison.


Terres vaines (Prémices)
2012, 12’
Réalisé avec Brigitte Perroto

Réminiscences de pays disparus et de leurs frontières fantômes.
[...] Je m’assis sur la plage
Pour pêcher, la plaine aride derrière moi
Mettrai-je au moins de l’ordre dans mes terres ? [...]
The Waste Land, T.S. Eliot


Je n’ai pas du tout l’intention de sombrer
2002, 4’45

Magma de béton, de verre et de métal d'où émerge une fente claire, faille-frontière entre obscurité et lumière. Lutte du concret et de l'éthéré.


N/E/S/W
2002, 4’

Deux personnes se font face, chacune filme l'autre. Ces deux personnes se déplacent autour de Central Park (New York), chacune sur un trottoir, séparées par la rue. L'une d'elle a Central Park comme décor tandis que l'autre évolue sur les immeubles de bordure. Chaque instant de cette révolution est enregistré de deux points de vue opposés, chacun filme l'autre et en même temps l'espace qui les sépare, la rue, les gens et les voitures qui la parcourent, ses événements. Ce qui unit ces point de vue les sépare, la limite entre territoire intérieur et territoire extérieur se crée.


L’Œil lourd du voyage mécanique
2003, 3’

Paysage rotatif, carte postale en mouvement, le lac Anosy à Antananarivo (Madagascar) considéré comme un espace à entreprendre selon ses propriétés.


Les Hommes errants
2006, 2’

«Les hommes errants plus forts que les nains habituels
Ne se rencontrent pas. L'on raconte
Qu'ils se dévoreraient. (...)»
Paul Éluard


Ère de jeux
2006, 2’

«L’homme séparé de son produit, de plus en plus puissamment produit lui-même tous les détails de son monde, et ainsi se trouve de plus en plus séparé de son monde. D’autant plus sa vie est maintenant son produit, d’autant plus il est séparé de sa vie.»
La société du spectacle, Guy Debord


Fig. 4
2004, 5’

Corps et mouvements recomposés à partir d’images pornographiques prélevées sur Internet. Golem sexuel. L’acte projeté et façonné à une autre image, celle d’un corps composé de mille corps aux possibilités infinies.


Le Postulat d’Euclide
2004, 10’

Développement spatial et temporel de formes minimales. Figures simples inscrites dans le cadre s’additionnant les unes aux autres pour engendrer des figures complexes. La géométrie comme métaphore. L’image comme territoire.


Extracorpus
2004, 9’30

De la multitude, donner naissance à un corps neuf.
Insuffler vie et mouvement aux peintures.
Un corps composé de mille corps.
Un corps affranchi de la matérialité et de la pesanteur.
Un corps aux possibilités infinies.


//
2002, 5’

La nuit du 11 septembre 2001, après l’attaque du World Trade Center, le retour à l’ordre s’organise à New York. Les pelleteuses envahissent les rues, les bougies et les chants apparaissent, les drapeaux se vendent au mètre.


Mictlan
2014, 6’

Vidéo topographique née de la rencontre d'un tunnel situé à Hambourg en Allemagne et du Mictlan, lieu de séjour des morts dans la mythologie aztèque. Voyage circulaire et souterrain vers la dématérialisation.


Janiceps
2007-2010, 7’15

Siamois cinématographiques. La musique,immatérielle par nature,devient le lien concret unissant les films projetés. Jumeaux ressoudés,créatures à deux visages, tel Janus.


RADAR
2001, 2’


Mise en abyme du dispositif de surveillance. Le mouvement panoramique de la caméra dévoile des territoires neutres. La caméra prise comme objet par une autre caméra s’accouple à ces espaces. L'événement ou le non-événement s’offre en spectacle. Les radars veillent et transmettent.