Frédéric D. OBERLAND (FR)
(c) Grégoire Orio, 2018
Le travail de Frédéric D. Oberland se situe au croisement de l’image et du son, privilégiant une approche kinesthésique. Il articule différents modes de narration, combinant le caractère brut de la forme documentaire avec la réalité transfigurée du mythe et de la poésie, ceci lui permettant d’interroger les notions du sacré, du monstrueux, de la fraternité, tout en se référant aux actualités politiques du présent.
Attentive aux pulsations et battement du corps, sa musique est gracieusement itinérante, se modulant entre les ondulations des rêves, visant des points d’incandescence et des éclats électriques qui agissent comme révélateurs de notre présence au monde, dans l’ici et maintenant, son mystère et sa violence. Elle doit autant à la musique répétitive, au minimalisme de la période d’après-guerre (Terry Riley, Charlemagne Palestine, Arvo Part), qu’à la liberté formelle du free jazz, et qu’aux recherches électro-acoustiques et à l’immédiateté de l’energetic punk ou de la no wave (Sonic Youth).
Frédéric D. Oberland est également co-fondateur de plusieurs groupes éminents de la scène française comme OISEAUX-TEMPÊTE, FOUDRE!, Le Réveil des Tropiques, The Rustle of the Stars et FareWell Poetry.
Collaborant avec des réalisateurs et vidéastes (Augustin Gimel, Ala Eddine Slim, As Human Pattern, Ho Tzu Nyen, Karel Doing, François-Xavier Drouet), écrivains et poètes (Christophe Manon, Hugues Jallon, G.W.Sok, Jayne Amara Ross), photographes et plasticiens (Stéphane Charpentier & Temps Zéro, David Fathi, Fanny Béguély, Patricia Reinhart), il dirige également avec Mondkopf le label expérimental et électronique NAHAL Recordings.
Son second et dernier album solo - Labyrinth (NAHAL Recordings, 2018) - est la version sonore condensée d’une installation visuelle et octophonique créée dans le sous-sol de l’espace d’art contemporain Labanque à Béthune, et inspiré par l’Expérience intérieure de Georges Bataille et la grotte de l’Enfer de Dante. Au sein d’un territoire introverti, la pièce invite l’auditeur à se faire témoin d’une perte de repères et de ressentir par la suite un sentiment immersif de transe; Labyrinth tisse un cocon, dont les pulsations cycliques et croissantes intoxiquent, tout comme sous hypnose.
Pour le centre d’art Les Brasseurs, Frédéric D. Oberland présentera un live exclusif inspiré des derniers discours de Stephen Hawking, avec des projections vidéo de Grégoire Orio et sera sonorisé par Romain Poirier (Mer Noir).
http://www.fredericdoberland.com
